vendredi, novembre 06, 2009

Ivano Ghirardini, tentative de directissime à la face est de la Pierre André.


La Pierre André n'a pas eu son homme!
, BARCELONNETTE. — Secourir un alpiniste immobilisé sur une paroi verticale, alors que la nuit s'avançait, et que, la neige tombant, la visibilité était à peu près nulle, telle était la perspective peu agréable des secouristes, avant-hier soir, lors-qu'ils furent avertis qu'un jeune homme était en perdition à la Pierre André, ainsi que nous l'avons relaté brièvement hier.
On sait que, fort heureuse¬ment, les difficiles recherches .n'eurent pas à être entreprises.
Mais comment cela s'était-il passé ?
Deux jeunes gens, un garçon de Jausiers, Robert Chevalier, 21 ans, accompagné d'un ami de Saint-Auban, dont nous n'avons pu connaître l'identité, avaient entrepris d'ouvrir une nouvelle voie sur la face nord de la Pierre André, extrêmement aé¬rienne, comme l'on sait. Au cours de cette difficile entreprise, le camarade de M. Chevalier dévissa, et ne dut la vie sauve qu'à sa corde de rappel. Après avoir tenté en vain de
le secourir, M. Chevalier prit le parti de redescendre au refuge du C A.F., à Maljasset, pour de¬mander des secours.
Peu après, une section du Peloton  de  Gendarmes  de  haute-! montagne  de Jausiers, sous  les I ordres   du   chef   Isaia,   arrivait au refuge, rejointe par M. Gavety,   président  de   la  section   du C.A.F., M. Jean Chaix, président du secours en montagne, M. Mimet, guide de haute montagne,; etc... Aussitôt, un plan était mis au  point,  qui  consistait à  mon-] ter au sommet de la Pierre André,   par   la ' voie   normale,   et1 à redescendre en corde fixe jus¬qu'à  l'alpiniste en  perdition.      i
Or, une violente tempêta de neige soufflait ; et ce sauvetage aurait été entrepris dans des conditions extrêmement péril¬leuses. C'est au moment même où la caravane de secours allait s'ébranler que l'alpiniste, ayant pu se tirer d'affaire tout seul, faisait sa réapparition.                  ;
Tout  était  bien   qui  finissait  ! bien...